Cela faisait longtemps que nous avions envie de monter à la Röti, sommet emblématique dominant Soleure. En effet, ce sommet se présente comme une paroi de rochers orientée vers l’est. Ainsi, on a une vue dégagée sur la région de Wangen. Plusieurs possibilités existent pour grimper à ce sommet, la plus facile étant de monter en télécabine au Weissenstein. Ce faisant, la grimpée à la Röti ne représente qu’une courte promenade avec peu de dénivellation. En revanche, il vaut la peine d’y monter depuis le Thal, car on marche dans une région tranquille et confidentielle, en particulier du côté de la Schofschlucht.
Là, nous étions partis du centre de Welschenrohr pour suivre un bout de la route menant au Balmberg. Comme nous étions tôt, il n’y avait que peu de circulation. Mais je peux imaginer que plus tard dans la journée, cela aurait pu être bien plus désagréable. Après avoir quitté la route, nous avions suivi le sentier balisé menant dans la cluse de la Schofschlucht que nous avons traversée pour aboutir près des prés du Krüttliberg.
Depuis le Balmberg, nous avions suivi le sentier indiqué en rouge sur la carte de Suisse Mobile, ce qui laisserait entendre un balisage de chemin de montagne. Sur le terrain, le balisage est jaune, car le sentier ne présente effectivement pas de difficultés. J’imagine que le chemin a été indiqué comme sentier de montagne pour éviter que des personnes peu expérimentées s’y aventurent en plein hiver. Après une courte montée à travers les rochers, nous avions atteint le sommet de la Röti où un signal géodésique se trouve.
Au lieu de descendre directement depuis la Röti, nous avions encore gravi le petit sommet du Balmfluechöpfli, beau belvédère sur la ville de Soleure. Pour le reste de la descente, nous avions optés pour emprunter le Stigelos, surprenant chemin zigzaguant entre les rochers. Nous avions cependant été déçus de constater que beaucoup de gens empruntaient ce passage. Quel contraste donc par rapport à la première fois que nous avions suivi ce sentier.
Pour nous rendre à la gare de Soleure, nous avions encore traversé les gorges de l’ermitage de Verena, gorges qui débouchent directement dans la zone habitée de la ville. Le contraste est alors saisissant.