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Quelques destinations dans les montagnes neuchâteloises

La randonnée que je vais présenter ici parcoure et
traverse quelques endroits emblématiques des montagnes neuchâteloises. Même si
cette randonnée est décrite comme une seule sortie, on peut sans autre la
scinder en plusieurs parties si la durée ou la dénivellation devaient faire
peur.

Nous avons commencé cette randonnée au village des
Planchettes, facilement accessible en car postal depuis La Chaux-de-Fonds (même
si, le dimanche, le premier car n’arrive qu’à 10 :30).

Depuis le village des Planchettes, c’est une petite balade
qui permet de rejoindre une destination très prisée des montagnes
neuchâteloises : les Roches de Moron. En effet, le point de vue sur le
Doubs, le Châtelard et le barrage du Châtelot est saisissante. Le revers de la
médaille est que cet endroit est facilement accessible en automobile et que l’on
ne s’y retrouve donc rarement seul. Pour ceux qui souhaiteraient contempler le
paysage de manière plus solitaire, il est possible de descendre un peu en
direction du Doubs et de rejoindre le bord de la falaise.

Depuis les Roches de Moron, nous sommes montés en direction
de la Galandrue afin d’emprunter le sentier Pillichody, autre destination
réputée de la région. Nous en avions passablement entendu parler et nous étions
très curieux d’aller suivre ce sentier. En effet, le sentier est bien plus
montagnard que la plupart des sentiers de la région et il est balisé comme
sentier de montagne (donc blanc-rouge-blanc).

Au départ, on se trouve face à quelques panneaux de mise en
garde (même le panneau à la bifurcation mentionne « impraticable en
hiver »). Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre.

Au départ, le sentier Pillichody suit une piste forestière à
flanc de coteau et même en légère descente. Je pense que c’est la raison qui invite
des personnes peu expérimentées à suivre ce sentier. Après que la piste
forestière se soit muée en sentier, on ne tarde pas à rejoindre le belvédère du
CAS et il vaut vraiment la peine de s’y rendre, malgré la situation
vertigineuse. En effet, on a une vue très dégagée sur le Doubs, et plus loin,
il n’y a plus vraiment de points de vue aussi dégagés, hormis au Belvédère des
Recrettes.

Après être remonté depuis le belvédère du CAS, on rejoint un
sentier qui devient de plus en plus étroit, mais relativement confortable. De
plus, celui-ci évolue sur une vire très large et on se trouve très rarement au
bord du précipice. Toutefois, le sentier traverse quelques couloirs terreux. Je
peux m’imaginer qu’en hiver, avec de la neige et de la glace, le sentier
devienne totalement impraticable sans matériel d’alpinisme (piolet et crampons,
au minimum). Je peux également m’imaginer que le franchissement de ces couloirs
pourrait être très problématique en début de saisons, avant qu’on ait aménagé
le sentier à l’aide de pelles et de pioches. Même si la distance à vol d’oiseau
du sentier n’est pas très importante, il ne faut pas sous-estimer la distance
effective : on n’arrête pas d’alterner entre éperons et couloirs. A la
sortie du sentier Pillichody, on croit à une plaisanterie, puisqu’on se
retrouve subitement dans des pâturages peu accidentés. A la sortie du sentier,
il vaut la peine d’aller au Belvédère des Recrettes. Même si la vue n’est pas
aussi dégagée que depuis le belvédère du CAS, le point de vue en vaut la peine.

Plus loin, nous sommes descendus en direction du Lac des
Brenets, destination très fréquentée et qu’il nous est inutile de décrire plus
avant. L’endroit est certes très beau, mais très fréquenté, ce qui enlève du
charme. Il faut cependant mentionner que pour gagner le bord du Doubs, il faut
descendre la Combe à l’Ours. Cette combe est immanquablement froide, même au
plus fort des chaleurs de l’été.

Après avoir dépassé le Lac des Brenets et les Pargots, nous sommes
allés visiter une autre destination emblématique de la région : Les
Goudebas. En effet, le Bied du Locle (qui plus bas s’appelle La Rançonnière),
prend ses aises avant de se jeter dans le Lac des Brenets. On a, à cet endroit,
un marécage classé qui se trouve juste en dessous des Brenets. En remontant le
long du marécage en direction de la Rançonnière, on pénètre dans un vallon de
plus en plus encaissé. Celui-ci est impraticable au-delà des Comboles et il
faut alors monter en direction de la ligne de chemin de fer du train des
Brenets pour… redescendre en direction de la centrale électrique de la
Rançonnière.

La centrale électrique de la Rançonnière est ancienne,
puisqu’il s’agit de la première usine électrique du canton. L’idée était de
turbiner l’eau du Bied du Locle. Le problème est que le débit de ce ruisseau
est très variable et qu’il arrive qu’il soit complètement à sec. C’est la
raison pour laquelle on a commencé à turbiner l’eau sortant de la station
d’épuration des eaux du Locle.

Au-delà de l’usine, l’itinéraire suit d’abord le chemin
d’accès à l’usine puis un sentier assez raide franchissant la route des Brenets.
Il débouche à une autre destination des montagnes neuchâteloises : les
Roches Voumard. Il s’agit de la paroi de rochers dominant la route menant du
Locle au Col des Roches, bien visible lorsqu’on se rend aux Brenets, ou en
France. Cependant, le point de vue est un peu décevant, car des arbres cachent
une partie du paysage. Néanmoins, le lieu vaut un détour.

Après les Roches Voumard, on suit plus ou moins la crête
pour rejoindre le quartier des Petits Monts, avant de descendre sur la
gare du Locle, que l’on aurait pu gagner en prenant le petit train des Brenets.
C’est une option intéressante si on cale en route.

Itinéraire : Les Planchettes – Roches de Moron –
Sentier Pillichody – Belvédère des Recrettes – Vauladray – Lac des Brenets –
Les Pargots – Les Goudebas – Usine de la Rançonnière – Les Roches Voumard – Le
Locle
Distance : 18Km
Dénivellation : 650m
Durée : 5h 40

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