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En franchissant la Porte des Enfers

Les cartes topographiques sont pour moi non seulement un outil de planification, mais également un moyen de m’évader en imaginant comment certains endroits pourraient être. Après être monté la Combe Grède il y a quelques années, je me suis demandé s’il n’y avait pas d’autres entailles similaires le long du Vallon de Saint-Imier. C’est ainsi que j’avais, cet automne, découvert la ruine du Château d’Erguël. Plus bas, il existe quelques autres combes, dont la Combe du Bez montant au Pont des Anabaptistes. Plus bas, on trouve une autre combe, fermée par la Porte des Enfers.  C’est celle-là, intrigué par le nom, que j’avais décidé d’explorer. A propos du nom de Porte des Enfers, je penche pour une déformation du nom de Porte des Envers. En effet, ce ruz donne accès à des petites combes se trouvant à l’ubac de la montagne.

Depuis la gare de Sonceboz-Sonbeval, doit suivre un bout de rive de la Suze. A cet effet, il faut passer de l’autre côté de la voie de chemin de fer. Donc, il faut faire bien attention à ne pas rater la bifurcation. Après être passé à côté d’une prise d’eau et d’une station d’épuration, on arrive à ce que l’on pourrait croire être un cul de sac fermé par une barrière. Il existe un bouton que l’on peut actionner afin de pouvoir ouvrir la barrière.

Après être passé sous la bruyante Transjurane, on passe près de la Métairie de Nidau avant de s’engager dans la combe. A mesure que l’on monte, le bruit de la route s’estompe. Et on ne tarde pas à passer la Porte des Enfers : deux éperons rocheux qui se font face. On arrive plus loin à la Petite Métairie de Nidau qui est un lieu très isolé situé dans une petite clairière. En consultant les cartes historiques, on constate que se trouvaient ici des pâturages presque joints avec ceux de La Steiner. L’abandon de l’activité pastorale a contribué à la reprise de la forêt sur les prés.

En suivant une bonne route forestière par endroit très raide, on rejoint bientôt les pâturages du Graben. Plus loin, on atteint la route permettant de rejoindre le Pont des Anabaptistes depuis les Prés d’Orvin. On doit suivre cette route au-delà de la Métairie de Gléresse. Après ce chalet, un bon chemin permet de rejoindre la crête. Comme je voulais profiter un peu de la vue, je ne suis pas passé par la Métairie d’Evilard, mais j’ai poussé un peu plus loin pour emprunter le sentier qui passe par la Combatte.

En-dessous des Prés d’Orvin, on traverse une route assez fréquentée pour suivre le chemin menant au restaurant de la Bragarde. Derrière celui-ci, un sentier descend à travers bois pour atteindre le fond du vallon dans lequel coule l’Orvine. Après avoir dépassé la Vauchée, on doit encore monter une pente assez raide afin de rejoindre la Fin du Monde. Que de souvenirs j’ai de cet endroit, puisque j’avais été souvent m’entraîner sur la piste d’athlétisme.

Arrivé à la gare d’arrivée du funiculaire, j’ai eu la mauvaise surprise de constater que celui-ci ne fonctionnait pas par suite d’un problème technique. J’ai donc dû emprunter un bus et le funiculaire d’Evilard. Malgré la frustration, je suis très content d’avoir dû effectuer cette variante. En effet, juste à côté de la gare de départ du funiculaire d’Evilard se trouve la Source des Romains. On prétend que c’est grâce à cette source que Bienne a été fondée.

Itinéraire : Sonceboz-Sombeval – Porte des Enfers – Le Graben – Métairie de Gléresse – La Combatte – Les Prés d’Orvin – La Vauchée – La Fin du Monde – Macolin (funiculaire)
Distance : 19,7Km
Dénivellation : 950m
Durée : 6h30

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