La Combe-Grède est un endroit surprenant. Outre le fait qu’il s’agisse d’une Réserve Naturelle et d’un District Franc Fédéral, et donc d’une zone protégée, le sentier qui remonte la combe réserve bien des surprises. En effet, à plusieurs endroits en montant la combe, la suite du sentier n’apparaît pas de manière évidente. Parfois, on a l’impression de se trouver dans une impasse, un cirque rocheux de parois infranchissable. Et ce n’est que lorsque l’on se trouve au pied des parois que la suite devient évidente.
Il y a quatre ans, lorsque j’étais monté la Combe-Grède pour la première fois, le sentier n’avait pas encore été aménagé pour la saison. En hiver, en effet, les garde-fous sont démontés afin d’éviter des dégâts à ceux-ci. A cette époque, il n’y avait alors pas vraiment d’indication de fermeture du sentier sur les cartes. Cela a bien changé à la suite de quelques accidents tragiques.
Pour atteindre le bas de la Combe-Grède on a le choix de partir soit de Villeret, soit de Saint-Imier. Les deux alternatives sont équivalentes, mais je préfère celle partant de Saint-Imier, car deux trains s’y arrêtent par heure, contre un seul à Villeret.
Depuis la gare de Saint-Imier, on commence par descendre pour pouvoir traverser la Suze à côté de la manufacture des Longines. Suit alors une traversée à flanc permettant d’atteindre le bas de la Combe-Grède. Au départ de celle-ci, un resserrement impose au sentier de cheminer tout près du lit du torrent. Comme celui-ci est souvent à sec, cela ne pose pas de problèmes. En cas de crues, cela pourrait devenir très vite désagréable.
Après un certain temps, on atteint un endroit où la combe s’élargit. Le sentier grimpe alors de manière plus raide pour rejoindre le bas des difficultés. Une première petite échelle nous fait comprendre que cela devient un peu plus sérieux. Plus haut, deux grandes échelles permettent de grimper le fond de la combe jusqu’au pied de parois, avant de partir sur la gauche pour gagner en hauteur par des lacets. On retourne dans le fond de la gorge avant de repartir à nouveau sur la gauche. Après les derniers lacets, les difficultés et l’ambiance changent brutalement, juste avant d’atteindre le Pré aux Auges.
En continuant vers le sud, on continue à grimper la suite de la combe et on rejoint la route du Col du Chasseral, peu en-dessous de la Métairie de Saint-Jean. On coupe deux fois la route avant de traverser en ascendance vers un petit col se trouvant non loin de l’Hôtel du Chasseral. Il est alors facile de repérer le sommet du Chasseral : il se trouve juste au pied de l’énorme tour. Pour l’atteindre, on peut sans autre suivre la route goudronnée : la circulation motorisée y est interdite.
Pour descendre depuis le Chasseral sur La Neuveville, il faut d’abord revenir à l’Hôtel du Chasseral en empruntant le sentier passant par la Métairie de Neuveville. Ce sentier traverse alors une alternance de forêts et de pâturages pour rejoindre le Moulin Navilot et Lignières. En-dessous de ce village, on s’engage alors dans la Combe de Lignières descendant en pente douce sur un bon kilomètre. Lorsque la pente devient plus raide, le nom change en Combe du Pilouvi et un joli sentier suit le Ruisseau de Vaux. En temps normal, on peut admirer quelques belles cascades. Ici, le torrent était à sec et l’ambiance y était moins pittoresque.
En-dessous du Château de Schlossberg, on traverse les vignes pour atteindre la vieille ville de La Neuveville. On y pénètre en passant sous la Tour Rouge. Après avoir traversé la vieille ville par la Rue du Marché, on en ressort par la magnifique porte de la Tour de Rive. Celle-ci se trouve à deux pas de la gare de La Neuveville.
Itinéraire : Saint-Imier – Combe Grède – Chasseral – Hôtel du Chasseral – Lignières – Combe du Pilouvi – La Neuveville
Distance : 21,2Km
Dénivellation : 970m
Durée : 7h
Article précédent
Article suivant
